Le cas emballge SA
Les stratégies
Concerne le diagnostic global de l’entreprise, destiné à identifier les métiers et les endroits où devrait porter l’effort, examinons l’exemple d’un diagnostic d’un groupe international, spécialisé dans l’emballage.
Le diagnostic, qui n’engage évidemment en rien le groupe en question, aura été effectué à panir du jeu de grilles présenté
Les responsables de l’environnement du groupe estiment que l’importance que prend 1 environnement est plutôt satisfaisante quant au niveau hiérarchique de prise en charge, assez satisfaisante quant à la conscience des responsabilités vertes externes et au poids recherche- développement.
Le niveau du budget vert, des investissements verts et le poids de la politique de communication externe obtiennent une honnête moyenne.
C est en communication interne, en formation, dans la structuration de l’effort et, consequence logique, dans la prise de conscience des responsabilités vertes internes, qu’ils jugent le poids de l’environnement encore très faible.
C est pour ces dernière^ raisons que le score global atteint tout juste la moyenne.
Pour simplificatrices que soient les grilles d’analyse, elles ont le mérite d’obliger l’observateur ou le responsable à jauger la place de l’environnement dans la stratégie globale de l’entreprise et, a partir de ce constat, de tracer la première esquisse de ce que devrait être la stratégie verte.
Dans le cas présent, il est dès le départ probable que c’est au niveau des ressources humaines (structuration de l’effort environnement, communication interne, formation) que l’effort prioritaire d’une stratégie verte devrait porter.
Stratégie communication et marketing par rapport à l’environnement
L’intention de positionner les produits et les services sous label vert et de suivre les incitations à changer de process/procédures/produits dans le sens « vert », à la fois sous l’impulsion du public et des clients, obtient un score honorable.
Sur tous les autres critères et particulièrement sur l’explicitation des objectifs verts et sur l’intention éventuelle de changer de process/procédures/produits en fonction des collaborateurs, les responsables estiment que la société est encore faible dans sa stratégie environnement.
Ce positionnement très homogène démontre qu’un effort de communication serait hautement souhaitable, d’autant plus que nous verrons ultérieurement un positionnement nettement positif, à la fois en recherche- développement et en production.
Si la stratégie de communication et de marketing est jugée insuffisante, avec un score de 31 sur 75, c’est essentiellement dans la politique intérieure que se trouve la solution.
Avant d’en tirer les conclusions concernant la stratégie verte, il s’agit de juger l’importance de ce problème, et donc le degré d’urgence de sa solution par rapport aux autres problèmes que pose l’environnement aux différents métiers de l’entreprise.
Stratégie de production en matière d’environneme
À l’opposé de la stratégie de communication et de marketing, celle de la production est jugée de façon quasi homogène dans le sens d’une très grande maîtrise des problèmes environnementaux.
La sécurité est parmi les objectifs prioritaires, un manuel explicite existe dans ce sens sur chaque site et les instructions correspondent avec la réalité d’exécution.
Le fonctionnement technique est conçu en fonction de l’environnement, les responsables se considèrent leaders dans leur secteur en matière d’environnement et suivent leur position dans ce domaine par rapport à la concurrence.
La stratégie d’implantation des sites est déterminée, enfin, par les études d’impact.
Les aspects qui font baisser l’excellent score sur ce critère sont le manque de formation des collaborateurs à la responsabilité de l’environnement, le manque d’un suivi périodique des points forts/points faibles et un manque d’intérêt pour les normes de l’après et pour 1 évolution de l’opinion publique.
Qu il n y ait pas de système d’analyse appliqué aux incidents peut paraître surprenant, vu le score par ailleurs au niveau technique.
il apparaît dès à présent probable que la Performance technique de la production sera l’un des piliers sur lesquels une stratégie verte pourra s appuyer pour compenser les faiblesses constatées ailleurs.
Stratégie des ressources humaines en matière d’environnement
Le paradoxe de la stratégie actuelle de la société se traduit le mieux dans les jugements des responsables sur les différents critères de cette grille.
L’entreprise estime que l’environnement est une responsabilité essentielle de tous les collaborateurs qui, par ailleurs, sont responsabilisés quant aux risques que l’activité de l’entreprise peut engendrer pour l’environnement.
Sur tous les autres critères (formation, sélection, évaluation, description de fonctions, structure hiérarchique), les responsables jugent que l’environnement ne joue pas ou pratiquement pas un rôle.
On remarque de nouveau l’absence de plan de crise assez surprenante.Ce positionnement de nouveau très homogène mais faible démontre qu’une stratégie verte devrait probablement avoir pour objectif, à côté de celui de la communication, un effort de formation, d’information et de sensibilisation des collaborateurs.
Stratégie juridique et financière en matière d’environnement
Ces paradoxes démontrent que concernais est probablement en pleine mutation en ce qui concerne son attitude et donc bientôt sa stratégie par rapport à 1 environnement.
Conjugabilité juridique de l’environnement est prise en charge à un niveau très élevé et le budget nécessaire aux expertises n’est pas inexistant.
En revanche, un système d’audit juridique interne, un plan de crise, une définition des objectifs financiers, un budget vert, établi à quel niveau que ce soit font défaut, de même que la section de contrôle de gestion qui permettrait de suivre un tel budget.
Avec un score global sur cette grille de 21 sur 50, il est probable qu’il s’agira de compenser partiellement la faiblesse de la politique et du dispositif par les aspects forts de l’entreprise, et partiellement de doter la structure juridique et financière des outils lui permettant d’assumer sa partie de responsabilités dans le cadre de la stratégie verte.
Stratégie de recherche-développement en matière d’environnement
Si l’on excepte le rapport prix/technologie, qui est jugé moins favorable à une politique verte (ce en quoi la société n’est pas la seule), tous les jugements, sur l’ensemble des critères énoncés, sont positifs ou très positifs.
Les techniques et technologies actuelles ne sont pas particulièrement nuisibles et la possibilité d amélioration technologique existe.
Le souci de l’environnement, les exigences vertes de l’extérieur, la possibilité de se protéger par des licences ou des brevets dans ce domaine sont jugés de façon positive, le plan de développement visant les technologies vertes existe et les technologies de pointe sont activement suivies.
Enfin, la société connaît l’impact de sa technologie sur l’environnement, tant en fonctionnement normal qu’en situation de crise.
Avec un score , il est clair que le métier de recherche-développement sera, à côté de celui de la production, le deuxième pilier sur lequel l’élaboration d’une stratégie verte pourra s appuyer.
Vidéo : Le cas emballge SA
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